Les récepteurs CB1 et CB2 : explication sur le nature

Que sont les récepteurs CB1 et CB2 ?

Les composés cannabinoïdes, issus de sources externes telles que le chanvre (exogènes) ou produits intrinsèquement par notre propre système (endogènes), induisent des effets corporels comparables par l'intermédiaire de l'activation de récepteurs spécifiques au sein de l'organisme humain, identifiés sous les appellations CB1 et CB2.

Ces récepteurs fonctionnent analogiquement à des verrous, conçus pour accueillir des molécules clés qui, une fois engagées, initient une variété de réponses biochimiques dépendantes de la nature et de la concentration des cannabinoïdes, tels que le CBD.

Les récepteurs CB1 : où se trouvent-ils ?

Découverts en 1990 par la chercheuse *Lisa Matsuda, les récepteurs CB1 sont exprimés le plus abondamment dans le cerveau, notamment dans l'hippocampe (mémoire, apprentissage), les ganglions de la base (intégration des mouvements), le cortex (aire motrice, reconnaissance du goût, de l'ouïe, langage, imagination, conscience) et le cervelet (motricité fine).

Ils sont moins présents dans l'amygdale (traitement des réponses émotionnelles telles que la peur, l'anxiété et l'agressivité), l'hypothalamus (stress, appétit, désir), le noyau accumbens (circuit de la récompense, implication dans la dépendance aux drogues) et la moelle épinière.

Ils sont également présents dans divers organes périphériques, incluant le tissu adipeux, le foie, les poumons, la musculature lisse, le système gastro-intestinal, les cellules bêta du pancréas, les systèmes reproducteurs, le système immunitaire, les nerfs sensoriels périphériques, ainsi que dans les nerfs sympathiques.

Les récepteurs CB2 : où se trouvent-ils ?

Trois ans après l'identification des récepteurs CB1, les récepteurs CB2 ont été mis en évidence par l'éminent *biologiste moléculaire Sean Munro. Ces récepteurs se distinguent nettement des CB1 par leur rareté dans le tissu cérébral.

Leur présence est essentiellement notée dans les zones périphériques et au sein des cellules constituant le système immunitaire.

De récentes découvertes ont par ailleurs révélé l'expression des récepteurs CB2 au niveau des fibres nerveuses cutanées, ainsi que dans divers types cellulaires, incluant ceux épidermiques, des phanères, des os, du foie, du pancréas, des cellules gliales du système nerveux central, sans oublier les neurones situés dans le tronc cérébral.

Des preuves récentes suggèrent que ces récepteurs interviennent dans les comportements émotionnels, tels que la schizophrénie, l'anxiété, la dépression, la mémoire et la nociception (perception des stimulations qui génèrent la douleur physique).

*Qui est Sean Munro ? : il est un biologiste moléculaire de renom, particulièrement connu pour ses travaux pionniers dans le domaine de la biologie cellulaire. Il a joué un rôle crucial dans l'identification des récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2, des composants clés du système endocannabinoïde. Les recherches de Munro ont considérablement avancé notre compréhension de la manière dont les cannabinoïdes interagissent avec le corps humain, ouvrant de nouvelles voies pour le développement de traitements médicaux ciblant diverses pathologies, notamment dans les domaines de la douleur, de l'inflammation, et des désordres neurologiques.

*Qui est Lisa Matsuda ? : elle est une scientifique qui a contribué à des recherches importantes dans le domaine de la biologie moléculaire, notamment en ce qui concerne le système endocannabinoïde. Son travail le plus reconnu est souvent associé à la découverte et à la caractérisation des récepteurs cannabinoïdes au début des années 1990. Matsuda, en collaboration avec d'autres chercheurs, a joué un rôle clé dans l'identification du récepteur cannabinoïde CB1, ouvrant la voie à une meilleure compréhension de la façon dont les cannabinoïdes interagissent avec le système nerveux.

Présence et concentration des récepteurs CB1 et CB2 dans le corps humain

La répartition et la concentration des récepteurs CB1 et CB2 dans le corps humain sont importants pour comprendre l'interaction entre les endocannabinoïdes et divers processus biologiques.

La distribution différentielle de ces récepteurs souligne leur importance dans la médiation des effets du système endocannabinoïde, offrant des perspectives pour le développement de thérapies ciblées dans le traitement de multiples conditions.

Voyez où ils se trouvent dans les différentes parties de notre organisme.

Ce qu'il faut retenir sur le système endocannabinoïde et les récepteurs

1. Notre organisme détient un système endocannabinoïde (SEC), composé d'un réseau de récepteurs (CB1 et CB2).
2. Ils sont localisés dans tout le corps et activés par la présence de composés chimiques appelés cannabinoïdes, produits par notre corps (endocannabinoïdes) et par le cannabis / chanvre (phytocannabinoïdes).
3. L'anandamide et le 2-AG constituent les endocannabinoïdes les plus reconnus, exerçant une influence cruciale sur le bien-être, la mémorisation, la motivation, la gestion de la douleur, ainsi que la régulation de l'appétit, parmi d'autres fonctions vitales.
4. Les phytocannabinoïdes comme le THC du cannabis ou le CBD concentré dans des variétés de fleurs de CBD, agissent également sur notre système endocannabinoïde, au même titre les endocannabinoïdes que nous produisons.
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5. Le profil d'expression des récepteurs CB1 est extrêmement large et agit surtout sur le système nerveux central; celui des récepteurs CB2 est surtout concentré en périphérie (rate, peau, etc.) et dans le système immunitaire.
6. Une fois activés, ces récepteurs lancent une série de réactions biologiques essentielles au bon fonctionnement de notre organisme (homéostasie).

Notre conclusion :

Les récepteurs CB1 et CB2, véritables protagonistes de cette odyssée biologique, se révèlent non seulement comme des clés de voûte de notre bien-être physiologique mais aussi comme des phares illuminant le chemin vers des avancées médicales révolutionnaires.

Grâce aux efforts inlassables de scientifiques visionnaires tels que Sean Munro, le voile qui recouvrait les mystères de l'interaction cannabinoïde-corps humain commence à se lever, dévoilant un horizon riche en promesses pour le traitement de maladies jusqu'alors insaisissables.

Cette exploration, bien que riche en enseignements, ne représente que l'aube d'une ère nouvelle de découvertes. L'avenir nous appelle à plonger plus profondément dans cet univers encore méconnu, armés de curiosité et guidés par la rigueur scientifique, pour déchiffrer les codes secrets de notre biologie.